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Covid-19, des conséquences sur la fertilité ?

L’actuelle épidémie de Covid-19 nous place dans une situation d’incertitude et de peur. Et ce malgré l’application des gestes barrières pour ralentir la propagation du virus. De plus, nous manquons à ce jour d’informations concrètes sur les impacts possibles du coronavirus sur notre organisme… Et notamment en termes de fertilité.

Les fièvres, symptomatiques de la maladie, compromettent généralement la qualité des ovules et peuvent provoquer une azoospermie chez l’homme. Il s’agit d’un problème dont le temps de guérison peut aller jusqu’à 4 mois.

De nombreuses informations circulent sur Internet et il est normal que les couples cherchant à avoir un enfant ou à réaliser une Procréation Médicale Assistée (PMA) se posent des questions. Alors, quelles sont les conséquences du virus sur la fertilité ?

L’impact du coronavirus sur la fertilité féminine

L’American Society of Reproductive Medicine (ASRM) a publié, le 12 mars 2020, des conseils aux personnes qui suivent un traitement contre l’infertilité ou les femmes souhaitant tomber enceintes. Actuellement, on sait peu de choses de l’impact du Covid-19 sur la reproduction et la grossesse.

On rapporte que des femmes testées positives au coronavirus donnent naissance à des bébés sains. Ces données sont rassurantes, mais doivent être interprétées avec prudence, car l’échantillon étudié est faible. Ainsi, bien qu’il soit conseillé aux personnes atteintes d’une infection confirmée ou présumée par le Covid-19 de ne pas essayer de tomber enceinte, il ne semble pas y avoir de raison de s’alarmer pour les femmes qui le sont déjà.

Pour les femmes qui suivent déjà un traitement contre l’infertilité, on peut envisager de congeler tous les ovules ou embryons, et de décaler l’insémination à une date ultérieure.

Ces décisions doivent se prendre en accord avec le médecin responsable. En effet, tous les professionnels de la santé doivent respecter les instructions des autorités sanitaires de leur région. L’attention portée aux lignes directrices et à leurs mises à jour concernant l’évolution de la pandémie du Covid-19 est d’une importance fondamentale pour contrôler la propagation.

Mais rappelez-vous : nous devons rester calmes et comprendre qu’il est tout aussi crucial de combattre le coronavirus que de combattre la panique. Pour stopper la propagation du virus, pensez à vous protéger avec masque, visière, et lunettes de protection. Et si vous le souhaitez, vous trouverez tous ces produits facilement sur le site gravoplaque.fr. Aussi, d’autres pratiques doivent être mises en place, telles que la distanciation sociale, entre autres.

L’impact du coronavirus sur la fertilité masculine

Le 3 avril 2020, un rapport a été publié sur le site web du gouvernement de la province du Hubei en Chine, suggérant que le Covid-19 provoquerait l’infertilité chez les hommes. La nouvelle, qui a été largement diffusée sur les réseaux sociaux avant d’être retirée du site du gouvernement, était basée sur un article encore en phase de prépublication. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a pas validé cette étude.

Rédigé par une équipe du Centre de médecine de la reproduction de l’hôpital Tongji à Wuhan, en Chine, l’article n’a pas encore été soumis au processus de vérification. Le rapport donne des informations sur la possibilité d’infection des cellules testiculaires. En effet, le récepteur ACE2, utilisé par le SARS-CoV-2 pour pénétrer dans les cellules pulmonaires, est présent dans les cellules de Sertoli et de Leydig, ainsi que dans les spermatogonies, qui constituent les testicules.

Cependant, l’étude n’a pas évalué directement la fertilité masculine, mais seulement les niveaux d’hormones. De plus, elle souligne qu’il n’y a pas assez de données pour formuler un réel risque de stérilité. Par conséquent, la relation de cause à effet entre l’infertilité et l’infection par le nouveau coronavirus manque encore de preuves scientifiques.

En revanche, l’article ne doit pas être ignoré, car son objectif était d’alerter la communauté médicale et scientifique sur les dommages possibles du virus sur le système reproductif masculin. Quand la situation le permettra, d’autres études seront menées afin de clarifier la question.

Il convient également de rappeler que d’autres virus ont la capacité de provoquer une inflammation des cellules testiculaires, comme le virus des oreillons. Cependant, la plupart des cas d’infection ne mènent pas à la stérilité.

Le cas des couples en cours de PMA

L’expansion du nouveau coronavirus Covid-19 a laissé de nombreux couples ayant des problèmes de fertilité, actuellement sous traitement, face à l’incertitude. Aussi, il est essentiel de demander des réponses aux équipes médicales qui suivent ces cas.

Il n’existe aujourd’hui pas de preuves solides d’effets négatifs de l’infection du Covid-19 sur la grossesse, en particulier dans ses premiers stades. De plus, aucun cas de transmission verticale du virus, c’est-à-dire le passage de l’infection d’une mère à son enfant, n’a été documenté. Nous ne disposons pas non plus de données scientifiques qui nous permettraient d’affirmer que la mise en œuvre de traitements contre l’infertilité dans le contexte actuel soit associée à un quelconque risque.

Cependant, il est important de préciser que chaque cas est unique et dépend de beaucoup facteurs, notamment des circonstances dans lesquelles le Centre de procréation médicalement assistée (PMA) et l’équipe médicale qui le compose travaillent.

Par exemple, un centre de PMA situé au sein d’un hôpital, en première ligne de la lutte contre le Covid-19, ne peut pas agir de la même manière qu’un autre établissement dans un lieu complètement indépendant et qui permet l’adoption de mesures préventives contre la contagion.

Et si le traitement est en cours ou prévu, que faire ?

Face aux risques de contagion au virus que court tout individu à l’heure actuelle, les spécialistes affirment qu’il n’est pas cohérent d’effectuer des traitements sur les personnes qui répondent aux critères de quarantaine ou d’isolement prophylactique, c’est-à-dire tant que nous sommes toujours confinés. Il donc est conseillé d’interrompre les processus cliniques dans ces cas-là.

Cependant, les patientes qui ont déjà des traitements en cours prévu pour une date précise peuvent poursuivre leurs consultations, sous réserve que les conditions de sécurité du procédé soient garanties. Celles-ci sont définies par l’établissement et le médecin responsable du suivi du patient.

Il est important que les couples fassent confiance aux conseils de leur équipe médicale et restent calmes, malgré la situation atypique dans laquelle nous nous trouvons.